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Le SNDGCT innove et dévoile ses « partenariats des savoirs »

Les bouleversements économiques, sociaux, environnementaux et technologiques s’accélèrent, et constituent des leviers propices à l’innovation. Précurseur dans le paysage territorial,
le SNDGCT se saisit de ce contexte d’évolutions multiples pour insuffler un nouvel élan dans ses rapports avec ses partenaires. Il fonde sa démarche sur la complémentarité et le partage des expertises et des savoirs entre les trois sphères du service public local, des entreprises privées et des universités.
 

Cette co-construction a pour objectif de donner du sens aux échanges entre acteurs et d’enrichir la matière intellectuelle et professionnelle inhérente à chaque univers. Le SNDGCT a ainsi pour objectifs d’impulser des rencontres entre dirigeants, d’organiser le cadre de la réflexion partagée, de questionner les pratiques et de bâtir les expérimentations.
 
Au cœur de l’approche, des axes de recherche inscrits dans les transitions managériales, numériques et environnementales, pour aborder ensemble les principaux défis actuels et futurs auxquels l’ensemble des dirigeants publics et privés sont confrontés.
 

Révolutionner les clivages traditionnels
 

Dépassant les cultures habituelles de l’intérêt général d’une part et de la création de richesses d’autre part, cette démarche amène acteurs publics et privés à reposer leurs valeurs respectives. « Avec pour périmètre d’action le territoire, les travaux doivent permettre de découvrir et confronter nos enjeux respectifs, les rendre compatibles et cohérents. Le tout au service du projet de territoire et des citoyens habitants. », explique Jacky Benhamou, Vice-Président du SNDGCT en charge des Partenariats. Les pratiques de terrain seront enrichies par l’éclairage et la conceptualisation des réflexions universitaires.

 
Paroles des partenaires
 

« De plus en plus la recherche fait sa place à l’intelligence des acteurs et se nourrit des expériences générées par les situations réelles en train de se dérouler. Cela nous donne accès aux raisonnements faits en situation, pour proposer une modélisation des savoirs de l’action, mais également pour élaborer avec les professionnels une interprétation plus complète du sens et des significations en jeu. Il s’agit alors d’identifier ce qui échappe souvent à la compréhension immédiate. Fréquemment, ces signaux faibles sont éclairants sur les dynamiques en cours et offrent des leviers de transformation importants. Dans les recherches que je mène, que ce soit avec des partenaires privés ou des organisations publiques, cette position de chercheur en lien étroit avec le terrain, qui lui permet de dépasser la simple analyse descriptive ou prescriptive pour aller vers la co-élaboration avec les acteurs, est une de mes sources de motivation principales. », explique Laurence DURAT, professeure de pédagogie à l’Université de Haute-Alsace.

 

« Pour VEOLIA, ce partenariat est un maillon important de la compréhension commune des nouvelles stratégies à mettre en œuvre sur nos territoires et cela au regard de la raréfaction des ressources sous toutes ses formes ainsi que de la contribution au développement économique de la transformation numérique et digitale. Cette démarche devrait permettre de mieux appréhender les attentes en termes de mutations économiques, environnementales et sociales. Nous allons pouvoir partager ensemble les bonnes pratiques déjà mises en œuvre sur certains territoires. Le développement de méthodologies et d’outils contribue à consolider et accélérer celui de nos territoires. », complète Philippe Lagrange, Directeur général adjoint délégation France de VEOLIA.

 

« Cette initiative originale s'inscrit dans notre volonté d'impulser des partenariats de contenu et de croiser les regards et bonnes pratiques publics et privés. Nous souhaitons ainsi proposer, aux adhérents(es) du SNDGCT, des outils et concepts managériaux innovants pour les aider à relever leurs défis organisationnels. Ces travaux feront l'objet, en 2018, d'un livre blanc réalisé conjointement par le pôle public de Randstad et le SNDGCT. », déclare Aline Crépin, Directrice du Pôle public, de l'insertion et de la RSE du groupe Randstad France.  

 
Deux axes de recherche 

Le SNDGCT a donc proposé à ses partenaires privés et universitaires deux axes de recherche abordés sous l’angle de l’innovation :
 
L’innovation managériale et éthique face aux évolutions sociétales et technologiques
 
Cet axe s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre des récentes lois NOTRe et MAPTAM qui ont profondément impacté les services des collectivités et intercommunalités. Plus largement, c’est l’ensemble des acteurs publics et privés qui portent les profondes évolutions sociétales, technologiques et environnementales. Dans un contexte de crise généralisée, ces deux sphères sont « malmenées », remises en cause dans leurs modèles respectifs, ainsi que par une tendance de plus en plus consumériste des populations vis-à-vis des services publics locaux.
 
Cet axe est co-piloté par :
 

  • Hélène Guillet, DGS de Vertou (44) et responsable du réseau médiation au sein du SNDGCT,
  • Aline Crépin, Directrice du Pôle public, de l'insertion et de la RSE du groupe Randstad France,
  • Laurence Durat, professeure de pédagogie à l’Université de Haute-Alsace. 

L’attractivité économique, sociale et la transformation numérique des territoires
 
Le dynamisme économique et social d’un territoire dépend depuis toujours des synergies locales et de la capacité à construire des perspectives collectives. Compte tenu de la diversité des acteurs locaux, les engager dans un but commun n’est pas aisé. C’est encore plus délicat aujourd’hui, avec la défiance croissante face aux acteurs institutionnels, et avec l’explosion numérique qui court-circuite les organisations traditionnelles, facilitant les mobilisations informelles et éphémères, parfois très efficaces. Face au risque d’une « uberisation » locale progressive par une atomisation « low cost », les collectivités peuvent-elles encore espérer fédérer un développement local ambitieux ? Probablement oui, à condition d’accepter de s’ouvrir au numérique et à la co-construction avec tous les acteurs qui participent à la réalisation des missions d’intérêt général, entreprises comprises.

Trois pilotes animent cet axe :
 

  • Benoît Liénard, DGS de Soluris (17) et expert des solutions numériques territoriales innovantes au SNDGCT,
  • Philippe Lagrange, Directeur général adjoint délégation France de VEOLIA,
  • Rachid Nedjai, Professeur en géomatique à l’Université d’Orléans.

 
Un troisième axe environnemental est en cours de développement autour de la transition environnementale et énergétique.